E x t i m e (journal)

lundi 31 octobre 2016

jeudi 27 octobre 2016

Projeter et s'en contenter

" Les voyages ont longtemps constitué une aventure solitaire, malcommode et délicieuse. Avec le progrès foudroyant des transports, ils sont devenus une corvée collective et confortable. Ils tendent à se rapprocher de la définition de Céline : Un petit vertige pour couillons. Au point que le meilleur du voyage est désormais, d'un côté, dans le projet et, de l'autre, dans le souvenir. Entre les deux, une routine de masse. Et une nouvelle servitude volontaire. Peut-être faudra-t-il finir, selon le voeux de Baudelaire, par nous contenter du projet, sans plus chercher jamais à le réaliser ? Depuis toujours, le projet est aussi beau - et parfois plus beau encore - que la réalité. C'est vrai pour l'amour, c'est souvent vrai, hélas ! pour la littérature. Et c'est vrai pour les voyages. "

Jean d' Ormesson, Qu'ai-je donc fait 


mercredi 19 octobre 2016

Pas de sens à donner du sens

" Qu’avions-nous en commun ? Sans doute un rêve, celui de pouvoir naviguer en toute liberté et rencontrer des êtres et une nature rendant absurde la question du sens de la vie. "

Björn Larsson , La Sagesse de la mer : Du cap de la Colère au Bout du monde


samedi 15 octobre 2016

Routine libératrice

" Il suivait toujours la routine à la lettre, c'était source de grande liberté. Cela libérait d'autres pensées."

 Anne B. Ragde, La terre des mensonges 

Annihilation par l'amour

" L'amour, c'est se rencontrer, se dissoudre, disparaître."

Sylvain Tesson, S'abandonner à vivre 



lundi 3 octobre 2016


Photographies de L. septembre 2016 Camaret, Crozon, Finistère
Ruine du manoir de Saint-Pol Roux (poète 1861-1940)






« ceux qui comme lui s'offrent le magnifique plaisir de se faire oublier » 
André Breton, Clair de Terre dédicacé à Saint-Pol Roux








« L’effet de ces compositions, bonnes ou mauvaises, c’est de vous laisser dans une douce mélancolie. Nous attachons nos regards sur les débris d’un arc de triomphe, d’un portique, d’une pyramide, d’un temple, d’un palais, et nous revenons sur nous-mêmes. Nous anticipons sur les ravages du temps, et notre imagination disperse sur la terre les édifices mêmes que nous habitons. A l’instant, la solitude et le silence règnent autour de nous. Nous restons seuls de toute une génération qui n’est plus ; et voilà la première ligne de la poétique des ruines.» Diderot







dimanche 2 octobre 2016