E x t i m e (journal)

samedi 29 mars 2014

Tous Barbus ! ( en hommage à K.)





Passionnés, engagés à corps perdus dans leur Vie,
dans leur oeuvre qui ne font qu'une....
et tous barbus, tiens !



"Faire de ma vie une oeuvre d'art philosophique,
 dont une deuxième autant que possible – pour mémoire et outil de la première."  
OTTO KARL



en hommage à Karl dont c'est, par ailleurs, l'anniversaire aujourd'hui.

repris par karl lui-même sur : hommage-aux-mages-barbe / nordexpress









samedi 22 mars 2014

ça dégouline ...



























Chanson d'amour

Chanson d'amour, hystérie du moment, écrans, romans, tout l'temps
Des p'tits, des lourds, des vrais, d'autres du flanc
C'est trop, finissons-en
Ça dégouline de tous les magazines
Ça colle aux doigts, ça colle au coeur, c'est dégoûtant
En vérité,
Qui pourrait m'en citer
Un seul qui lui ait donné
Plus de liberté


Des amours propres, les plus sales, écoeœurants
J'en ai croisés souvent
Enfants parents, photos, sourires, charmants !
Nés pour venger tous leurs échecs, donnant donnant
Amours "vautours" ou "vitrine", j'en ai vus
Mais des amours tout court, ça court pas les rues

Abus d'confiance, vulgaire anesthésique
Inconscience pathétique
Ça peut cacher nos misères un moment
Comme un alcool, comme une drogue, un paravent
Mais y a toujours un de ces sales matins
Où l'on se dit que l'amour, ça sert à rien

Trève de discours, y a rien d'pire que l'amour
Sauf de ne pas aimer
Autant le faire, c'est clair
Et puis se taire




J-J. Goldman

jeudi 20 mars 2014

Quoi

Quoi
De notre amour feu ne resterait que des cendres
Moi
J'aimerais que la terre s'arrête pour descendre
Toi
Tu me dis que tu vaux pas la corde pour te pendre
C'est à laisser ou à prendre

Joie
Et douleur c'est
Ce que l'amour engendre
Sois au moins conscient que mon coeur peut se
Fendre
Soit
Dit en passant j'ai beaucoup à apprendre
Si j'ai bien su te comprendre

Amour cruel
Comme en duel
Dos à dos et sans merci
Tu as le choix des armes
Ou celui des larmes Penses-y penses-y
Et conçois que c'est à la mort à la vie

Quoi
De notre amour feu ne resterait que des cendres
Moi J'aimerais que la terre s'arrête pour
descendre
Toi
Tu préfères mourir que de te rendre
Va donc savoir va comprendre



Serge Gainsbourg
Paroles et musique: Serge Gainsbourg




mercredi 19 mars 2014

Plafond

"- Quand on y pense, le plafond, c'est la dernière chose que voient les gens quand ils meurent (...)
- j'verrais plus jamais le plafond comme avant."

Naissance des pieuvres, film de Céline Sciamma, 2006.

mardi 18 mars 2014

Pénombre

"Il était victime des pénombres où les sens rencontrent le coeur."

Le grand écart.  Jean Cocteau

dimanche 16 mars 2014

Claude Parent / La fonction oblique //////





Extrait de l'entretien de Claude Parent par Bertrand Greco, le 15 janvier 2010 pour le JDD.


Comment résumez-vous votre concept d’architecture oblique?

Avant moi, l’architecture internationale dominante, dite moderne, reposait sur un principe : le cube est la base de tout. Or, la perpendiculaire me gêne, parce qu’elle crée obstacle. L’architecture ne doit plus générer des enfermements, avec des murs, toujours des murs, mais au contraire rétablir la continuité, respecter la fluidité. Il ne faut plus contourner les bâtiments, mais passer par-dessus, se réapproprier les toitures. Faire des collines plutôt que des murs.

D’où l’idée de remplacer l’horizontale et la verticale par le plan incliné…

Je ne prétends pas avoir inventé la pente (la nature s’en est chargée), ni même la rampe (Le Corbusier en a fait). Je préconise juste de vivre sur des plans inclinés. Monter, descendre, en permanence, cela multiplie les points de vue. Et c’est bon pour le corps. Grâce aux pentes, dans les villes comme dans les maisons, les habitants prennent du mouvement, donc de la joie, donc de la vie. D’ailleurs, qui a le mieux compris ma pensée? Les montagnards! Mais aussi les marins qui font du voilier. Ils m’ont expliqué à quel point ils sont heureux quand le bateau gîte. Je compare souvent l’architecture telle qu’elle devrait être à la mer. Les vagues, les flots urbains… j’ai une obsession maritime, alors que j’ai peur en bateau. La mer est toujours en mouvement. Et elle résiste encore à l’homme. Elle représente l’idée de liberté. Tout le contraire du cube.

Vous n’aimez pas les escaliers?

Non, je trouve que ce n’est pas un joli geste. L’escalier impose aux jambes le mouvement mécanique, décomposé, de la bielle. Je préfère le mouvement continu et ample qu’on a sur un sol horizontal ou oblique. Pour changer de niveau, le plan incliné offre une meilleure relation entre l’espace et le corps.

Pour vous, l’avenir de l’architecture passe par la fluidité?

Absolument. La fluidité, c’est mon mot favori. Pour lui donner un sens, il faut foutre en l’air cette architecture qui contribue à l’enfermement et au repli sur soi. On ne peut plus continuer à construire les maisons comme on le fait. Le temps est venu d’une nécessaire révolution des mentalités. Depuis la création de l’abri -contre les intempéries, contre les ennemis-, la vocation de l’architecture a été d’enfermer. Dès qu’il y a une crise, on construit un mur : à Berlin, en Israël… C’est invraisemblable! Quand je dis qu’il faut rétablir la continuité, je l’entends aussi au sens large: cela va jusqu’à la suppression totale des frontières sur la planète.















Laisse-moi


Avant que l'on s'attache, avant que l'on se gâche * ... 

Tu veux me garder

On ne me garde pas moi.

Ni laisse, ni cage, ni bocal.

Laisse moi. Laisse-moi aller, venir.  Laisse-moi partir.

Enlace-moi si tu veux, mais ne m'enlaisse pas.

L.




* J-J.G via C.D.